Comme ce blog l'anticipait, une fraction d'escadron du 4e Chasseurs de Gap a été réquisitionnée hier
soir au profit des opérations sur la zone de crash de l'A320 de Germanwings. Il s'agit de 67 cavaliers, dont des élément du GCM, qui sont plus indiqués que des personnels du ministère de l'Intérieur non accoutumés aux opérations en montagne.
Ces personnels devront ratisser et baliser la zone dès qu'ils aprcevront des éléments permettant de comprendre les faits, ou encore, des restes de corps humains (1).
Ils disposeront de trois chenillettes articulées -sans doute des VAC- pour opérer dans la zone de crash. Le recours à des quads peut aussi être envisagé.
Un détachement de liaison avait été installé dès hier soir auprès du centre opérations du PGHM.
Dans l'immédiat, le régiment ne peut pas vraiment fournir plus, puisqu'il est aussi mobilisé au titre de Sentinelle, avec deux escadrons et un EMT.
Le 2e REG pourrait donc apporter un renfort appréciable, si le préfet l'estimait nécessaire. La spécialité génie peut être un plus, sur une scène de crash.
Bien que le contexte soit évidemment très différent, c'est la troisième scène de crash sur laquelle opère la 27e BIM en quelques mois : ses GCM étaient venus recueillir l'équipage d'un Mirage 2000D au Niger l'an dernier, puis avaient aussi participé à la sécurisation de l'épave du vol d'Air Algérie, en juillet dernier, à la fin de l'opération Serval.
Outre ces moyens, l'armée de terre maintient sur place un hélicoptère de manoeuvre du GAMSTAT.
(1) sans mettre en cause les qualités morales des chasseurs, il est évident que de telles situations potentiellement traumatisantes pourraient amener, et c'est vrai pour tous les professionnels engagés sur la zone de crash, à envisager un suivi/soutien psychologique. La marine avait mis en place un soutien dédié pour ses équipages, après les recherches du vol AF440 D4Air France, auxquelles elle avait participé. Sept psychologues de l'armée de terre sont mobilisables en cas de besoin.