Paul Ibos est mort mercredi à 95 ans : il était Compagnon de la Libération, ancien observateur et
pilote au sein du groupe de bombardement Lorraine, et officier renseignement au sein du Touraine (2).
Né à Saïgon en 1919, fils de général, il s'engage dans l'aviation comme élève-officier en 1939, et choisit de poursuivre le combat contre le nazisme, et rejoint Londres avec deux camarades, en août 1940.
Il intègre les forces aériennes françaises libres tout juste créés, et le groupe de bombardement n°2, qui l'amène au combat, sur le front de Libye, en 1941. Il est ensuite détaché au Coastal Command (patrouille maritime) à Saint-Jean d'Acre à l'été 1942.
Il opère ensuite, avec le Lorraine (3), depuis la Grande-Bretagne. Blessé en 1944, il aura participé à 74 missions de guerre pour 145 heures de vol. Il est alors muté en état-major, puis rejoint le Touraine en juillet 1945.
Démobilisé avec trois citations sur sa Croix de Guerre, il a ensuite travaillé au sein de la compagnie aérienne UTA dont il finit sous-directeur.
Une cérémonie religieuse se tiendra mercredi à 10h30 à Versailles.
Il ne reste plus que 16 Compagnons de la Libération en vie.
(1) le Lorraine, désormais escadron de chasse, est basé aux EAU, et participe, de ce fait, aux missions de frappes et de reconnaissance en Irak.
(2) qui existe toujours : c'est la première unité opérationnelle sur Atlas.
(3) le Groupe répandra les fumigènes pour cacher à la vue des allemands l'arrivée de la flotte de débarquement, le 6 juin.