La cellule d'aide aux blessés de l'armée de terre (CABAT) et l'office national des anciens combattants
(ONAC) vont se répartir le suivi des blessés de l'armée de terre : à la première, les blessés en activités, au second, les blessés ayant quitté le service.
Ce soir, le CEMAT et la directrice générale de l'ONAC, Rose-Marie Antoine ont signé aux Invalides une convention allant dans ce sens (1). Dans trois départements-pilotes, cette nouvelle répartition des rôles sera "expérimentée" afin de vérifier qu'il ne subsiste pas d'état de carence, et que tous les blessés sont bel et bien suivis. Qu'il y ait ou pas une assistance sociale dans le département en question.
Le maillage territorial de l'ONAC est une aubaine pour l'armée de terre, qui accumule des déserts militaires. Un département sur deux n'a plus qu'un délégué militaire départemental, dont la mission n'est pas le suivi et le soutien des blessés.
Or les opérations d'Afghanistan, puis du Mali et de RCA ont multiplié le nombre de blessés physiques (nécessitant une assistance lourde) et moraux : le dispositif devait donc être rendu robuste au plus tôt.
Les trois départements ont été choisis du fait de la concentration de cas à suivre : Pyrénées-Atlantiques (anciens du 1er RPIMa), Haute-Garonne (anciens de la 11e BP), Sarthe (vétérans du 2e RIMa).
Une évaluation de ce dispositif sera réalisée dès l'été, avant une généralisation probable.
Depuis 2012, le soutien des blessés a changé de braquet : augmentation des effectifs des cellules de soutien, maison d'accueil pour les familles à Percy, prise en charge des prothèses de nouvelle génération par la sécurité sociale militaire (CNMSS) sur financement de l'Etat et réduction du délai de traitement des dossiers de pension.
Comme pour signer ces avancées qui avaient été longues à obtenir avant, le cabinet du ministre actuel a délégué ce soir sa conseillère sociale, Anne-Sophie Avé, qui suit ces dossier. Ces victoires de JYLD sera les lourdeurs de la mégastructure, sont, de fait, bien réelles.
Prochaine étape, dans les mois qui viennent, la colocalisation des trois cellules de soutien des blessés aux Invalides.
Le CEMAT et Rose-Marie Antoine, directrice générale de l'ONAC. C'est elle qui avait fait revenir en France la fabrication du bleuet de France, fabriqué jusqu'alors en... Chine ! (Photo JMT)
(1) l'armée de l'air et la marine ayant, elles, signé respectivement les 20 juin et 7 novembre avec l'ONAC.