Seulement deux vagues de média ont embarqué à bord du porte-avions Charles de Gaulle, avant que
la décision ne soit prise d' "annuler" les suivantes. Cette décision, présentée comme ayant été prise par le CEMA, a été annoncée aux intéressés ce vendredi, sans autre forme d'explication.
Elle intervient le lendemain de problèmes "techniques" qui ont empêché une présentation par satellite du patron de la task force englobant le Charles-de-Gaulle, lors du point presse hebdomadaire du ministère de la défense.
Comme les SIC men du Charles-de-Gaulle n'ont pas été pendus par les pouces aux vergues du navire, on peut penser que leurs talents ne sont pas en cause (moi je n'avais aucun doute). Et qu'en fait de "raisons techniques", il faut en fait comprendre des raisons sans doute diplomatiques, un terme générique qui inclut sûrement la bonne explication.
Dans l'histoire récente des opérations extérieures, ce type de décision de black-out media a été prise lors de visites d'autorités n'intéressant pas la presse (quelques cas), lors de prises d'otages (plusieurs cas en Afghanistan), lorsque des journalistes avaient mis leur vie en danger et que l'exécutif ne souhaitait pas que cela se renouvelle, ou pour des raisons de sécurité opérationnelle, un terme, on le sait, fourre-tout.
L'EMCON (contrôle des émissions du bord) est une décision prise par le pacha dans des situations tactiques particulières. Cela avait été le cas quand un BPC et un frégate de défense aérienne avait participé à une tentative de libération d'otage de la DGSE en Somalie, en janvier 2013.