Après son coup de gueule de Riga, le ministre de la Défense a tenté, cette fois à Caen (Calvados), de
pousser encore quelques sujets européens, lors d'une réunion 2+2 (incluant Défense et Affaires étrangères) franco-italienne. Incidemment, les patrons du quai et de la Défense et le Quai, dont les popularités sont parfois rivales, passent une partie du weekend ensemble.
Si l'on en croit les premières suées, cette bilatérale aurait permis d'avancer un petit peu vers l'emploi de groupes tactiques européens, un concept surtout nordique, mais qui, comme ce qui est otanien (NRF) et européen, ne sert jamais. Ce sujet pourrait être débattu lors du prochain sommet européen, consacré à la Défense, en juin.
Alors qu'il va peut-être falloir ratisser large pour des opérations hors d'Europe, les Français cherchent en effet à mobiliser les nordiques plus avant. Pour l'heure, les Suédois et les Néerlandais -qui viennent de perdre un Apache et deux pilotes au Mali- sont traditionnellement les plus motivés, mais ils le font en national.
Les GT, pourtant opérationnels depuis 2007, ne servent donc jamais. Le problème, comme partout, c'est l'argent, or avec un dispositif Athéna qui ne règle que 10% des dépenses, la motivation n'y est pas forcément... En fond, figure aussi un autre sujet, qui intéresse directement la France, l'exclusion des dépenses de défense des règles originelles du pacte de stabilité de l'Euro.