C'est une petite prouesse : un drone Reaper de l'armée de l'air a réalisé une illumination laser pour la
chasse de Barkhane. Le MQ-9 de l'escadron 1/33 Belfort a désigné la cible lors d'une frappe intervenue dans la nuit de jeudi à vendredi dernier.
Pas plus de détails, évidemment, mais le Reaper s'inscrit dans une lignée. Le premier drone Air, le Hunter, avait déjà travaillé l'engagement coopératif avec un chasseur, sans pour autant le mettre en pratique en opex. Cela était devenu une capacité pendant la guerre de Libye, puis pendant l'opération Serval, avec le drone Harfang. Les forces spéciales disposent également de capacités alternatives du même type, au sein de l'escadron de transport d'opérations spéciales (ETOS) 3/61 Poitou et la Marine doit bientôt elle aussi s'y mettre.
Dans les faits, ces capacités ne sont pas concurrentes, puisqu'il est rare que les uns et les autres se retrouvent dans le même carreau de carte.
Elles sont par ailleurs appréciables, puisque selon des informations très convergentes, on manque actuellement de pods de désignations pour les chasseurs, avec pas moins de cinq sites de déploiements actuels (Tchad, Niger, Jordanie, EAU et porte-avions) au proft de 39 chasseurs de l'armée de l'air et de la marine.
On peut le certifier : tous n'ont pas le droit à un pod...