Le ministère de la Défense va signer lors du salon du Bourget une convention permettant à des industriels français de pouvoir envoyer leurs salariés sur des théâtres d’opération sous un statut de réserviste. Cet accord serait, en fait, un des retours d’expérience de l’attentat de Karachi (2002), dans lequel avaient péri des salariés de DCNS et de DCI, qui effectuaient sur place une mission d’assistance technique. L’esprit du texte de la convention viserait à mieux couvrir les risques encourus par ces salariés, « qu’ils participent au soutien des forces armées ou qui accompagnent des opérations d’exportation relevant du domaine de la Défense ».
Actuellement le cas se pose pour des salariés de Thales, qui installent des réseaux de comunications en Afghanistan. Selon nos sources, ils seraient en fait accrédités comme « contractors OTAN », système qui ne semble pas satisfaire totalement. Notamment parce que ce statut est en fait très large et englobe aussi bien des quasi-combattants, armés, que de purs logisticiens.
Autre profil pressenti, les salariés de l'économat des armées, qui sont déployés sur ls théâtres. C'est le cas au Tchad, où l'EDA assure l'essentiel du welfare, ou en Afghanistan, où l'économat assure, par exemple, la restauration au camp de Warehouse.
Parmi les industriels intéressés, on trouverait donc sans surprise les industriels précédemment nommés (Thales, DCNS et DCI), ainsi que Dassault, EADS.