Les précurseurs de la gendarmerie en Afghanistan sont à pied d'oeuvre. Le fer de lance des quelques 150 gendarmes attendus sur place pour septembre-octobre comprend un colonel et quatre commandants, chargés de monter la force française, ses missions, son équipement, et sa mise en condition opérationnelle.
On commence, par exemple, à chercher des gilets pare-balles, mais aussi des poignées-lampes et des viseurs pour les Famas, dont sont dotés les gendarmes, mais dans leur version la plus dépouillée. Il faudra aussi leur trouver des véhicules adaptés : les PVP, qui reçoivent actuellement des renforts de blindages, pourraient s'avérer adaptés à leurs besoins, comme en Georgie (1). Tout comme le Sherpa de Renault Trucks, que les gendarmes avaient commandé, avant d'égarer malencontreusement le bon de commande de la série, à l'automne dernier.
Les profils sont aussi examinés : ceux disposant d'expérience du combat, dans une première vie, ou de passage sur les théâtres extérieurs (Côte d'Ivoire, Kosovo) sont en quelque sorte privilégiés.
Plusieurs gendarmes sont en fait déjà déployés en Afghanistan, comme prévots à Kaboul et en Kapisa, comme... infirmière (au moins une, sinon deux). On trouve également deux gendarmes de l'Air à Douchanbe (Tadjikistan).
(1) Rappelons que plusieurs dizaines de gendarmes sont aussi déployés en Georgie depuis la fin de l'été dernier, sous staut de l'ONU.