Le salon du Bourget, qui ouvre ses portes le 15 juin, aura sa "vedette américaine", avec les premiers vols d'un minidrone, le Camcopter de l'Autrichien Schiebel. Mais la présence du F-22 américain, annoncée un temps, semble désormais exclue, l'US Air Force ayant d'autres chats à fouetter. (1)
Le Camcopter a été qualifié il y a quelques semaines au centre d'essais en vol (CEV) d'Istres en deux vols seulement. Un troisième a été réalisé au profit de DCNS (et, dit-on, Thales), pour d'éventuels clients. Le Camcopter a déjà été utililisé par DCNS pour des essais d'appontage automatique, en rade de Toulon. Ce genre de vecteur pourrait jouer un rôle dans le cadre de la lutte contre la piraterie, même si son endurance reste faible.
L'armée de l'Air, qui fêtera ses 75 ans quinze jours après, sera mise en valeur dès l'entrée du salon dont elle assure la protection avrec Epsilon, Mirage 2000, guets à vue et Fennec Masa. Ce dispositif particulier de sûreté aérienne serait le plus important de l'année, puisqu'il s'inscrit dans la durée, contrairement à la "bulle" érigée autour de Barack Obama, le 6 juin, en Normandie.
Pour la première fois, Dassault Aviation ne présentera pas en vol d'aéronefs militaires, le Rafale étant mis en oeuvre par l'armée de l'Air.
Les talents aéronautiques -ALAT et aéronautique comprises- du ministère de la Défense et de l'industrie française seront mis en valeur dans un "patio" dédié, présenté jeudi par Laurent Teisseire lors du point presse hebdomadaire.
On ignore encore si le président de la République inaugurera ou pas le salon : vu les enjeux commerciaux qui le sous-tendent, et la passion qu'il nourrit pour l'aéronautique, la question ne semble même pas se poser. Surtout si des contrats étaient, pour l'occasion, signés.
(1) Ajout du 31 mai, 00h41 : on annonce l'arrivée de F-22 en Asie en réponse aux tirs à répétition de missiles nords coréens. Peut-être un lien avec le report de participation au Bourget...