Toujours en sources ouvertes, on dispose désormais des effets des IED sur la Force Barkhane. Depuis
le début de l’année, "la moitié" des dix-sept "véhicules détériorés l’ont été par des EEI" au Sahel. Depuis en janvier 2013, "150 attaques de ce type ont eu lieu causant 119 blessés" indique une source officielle (et on le savait déjà, 11 morts sur les 22 de Barkhane). 73 véhicules ont été "détruits ou endommagés".
Comme je le signalais hier, ce mode d'action est très clairement la première cause de blessure de guerre au Sahel, très loin devant les blessures par balles. C'est aussi vrai pour la cause de mortalité. Les IED sont en outre plus générateurs de PTSD que d'autres types de blessures.
Ce mode d'action est en pleine croissance, notamment au Burkina Faso où l'EMA reconnaissait à Paris, il y a peu, une attaque par semaine.
C'est ainsi qu'il faut mesurer les efforts actuels -que certains jugent trop tardifs- pour améliorer la protection des soldats de Barkhane. Comme ce blog l'indiquait hier et aujourd'hui dans deux posts consacrés au matériel, un surcroît d'équipement est en cours de livraison pour prendre en compte la problématique des IED. Globale, cette dernière ne se limite pas qu'à la protection des véhicules (les brouilleurs ont refleuri, mais après-coup), mais aussi intègre la formation du personnel, l'exploitation des engins déjà explosés, etc.
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