Annoncé pour vendredi, il a en fait commencé mercredi : aujourd'hui on a appris la nomination d'une
nouvelle directrice de la communication de la défense, Yasmine-Eva Farès Emery. Cette fonction comprend à la fois la gestion de la DICOD, tête de pont du domaine com (environ 130 agents civils et militaires, pas tous aguerris et opérationnels, mais donc une fraction du domaine com des Armées), et une fonction de porte-parolat, qui inclut l'animation d'un point presse hebdomadaire qui n'attire plus les foules. Et pas que des journalistes, ce qui est troublant, pour un évènement baptisé point presse.
La nouvelle venue était jusqu'alors numéro 2 du service d'information du gouvernement (SIG), une structure directement rattachée à Matignon, qui gère, entre autres, les commandes de sondages et la communication sur les politiques publiques du gouvernement.
L'impétrante succède à Valérie Lecable, ancienne journaliste, recrutée dans le privé pour succéder à une autre ancien journaliste (1), Pierre Bayle. Elle était auditrice de l'IHEDN... l'an dernier, quelques mois donc avant de donner une nouvelle orientation à sa carrière. On le sait, en quelques mois, l'IHEDN, c'est l'occasion de se créer un réseau et de comprendre la machinerie, complexe, du landerneau défense. C'est un marchepied indiscutable pour une fonction de DICOD, qui permet, par exemple, d'être rapidement opérationnelle.
Yasmine-Eva Farès Emery est la deuxième femme à occuper le poste et arrive dans un ministère plutôt gâté par les effectifs et les budgets de com, comparé aux autres ministères. Pourtant, les enquêtes de notoriété l'attestent, tout ceci ne profite pas à la titulaire du maroquin, qui reste encore inconnue de bien des Français (2).
Avec une rationnalisation du système, peut-être une des sujets sur le sommet de la pile qui attend la nouvelle DICOD.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.
(1) le modèle de DICOD resté, pour l'heure, légèrement majoritaire
(2) dans une enquête ELABE de juillet dernier, la minarm était totalement inconnue de 56% des sondés, la faisant arriver au 18e rang des ministres du gouvernement, alors que le budget des armées arrive en tête des dépenses après celle des intérêts de la dette. Florence Parly en rigole régulièrement elle-même, expliquant qu'un centre commercial qui porte le même nom qu'elle est plus connu qu'elle. Sa secrétaire d'Etat n'arrivant que quatre rangs en-dessous d'elle dans ce même classement.
Deux communicants sur la même photo, à la remise du diplôme IHEDN, entourant l'ancien directeur de l'institut. Photo IHEDN