L'exploitation du renseignement pendant plusieurs jours, puis une validation finale ont permis à l'état-
major des armées d'avoir la certitude de frapper un centre de formation djihadiste, dans la nuit du 24 octobre, et non un lieu de détention, comme la rumeur locale le donne. Plus aucune forme de doute ne semble subsister à Paris.
On imagine que le renseignement aérien, comme humain, ont été mis à profit pour ne pas générer d'erreur de tir. Le sujet est sensible, politiquement, alors que le Mali va entrer en campagne électorale en 2018 (et que la ministre débarque en Afrique ce weekend). Mais aussi dans le sillage du tir d'un Tigre sur un mineur, il y a quelques mois, et sur lequel la communication de l'exécutif n'a jamais été réelle, contrairement aux promesses au plus haut niveau de l'Etat. Ce contexte a créé un malaise, qui faute d'éléments pertinents, avait du mal à se dissiper.
Sur ce dossier-ci, le renseignement a fait apparaître toutes les composantes d'un centre de formation : des hommes armés et équipés, allant et venant en toute liberté. Un pick up arrivé peu avant la frappe a brûlé plusieurs dizaine de minutes.
Un des bras droits de Yad a Agali, prénommé Ismaël, a été frappé dans l'opération conjointe de la TF Sabre et de Barkhane. Cet ancien militaire des FAMa avait déserté, peut-être en 2011, comme apparemment plusieurs membres du groupe présent sur le camp, ralliés bien plus récents. A Paris, on semble d'ailleurs redouter que cette unité spéciale, aguerrie par un spécialiste du mortier, n'ait préparé, à court terme, un mauvais coup.
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