Faute de mesure salariale révolutionnaire, l'état-major des armées cherche à améliorer
l'environnement du militaire en opérations, via son bras armé, le service du commissariat des armées (SCA) qui fournit une série de leviers. Ses 25.000 personnels (moitié civils, moitié militaires) sont les acteurs du soutien, donc de tout ce qui peut changer un quotidien souvent verbalisé et ressenti (justement ou pas) par les militaires comme rétrograde ou décalé par rapport aux réalités de 2017.
Parmi les mesures en expérimentation figure une carte destinée aux personnels de Sentinelle, et qui agit comme un ticket restaurant (sauf que c'est une carte) dans des restaurants sélectionnés. L'initiative est sensée permettre aux militaires d'améliorer leur gamelle sur le temps libre. Certains diront que la mesure arrive un peu après la guerre (2 ans et demi après le début de Sentinelle...), puisque Sentinelle fonctionne désormais en mode réduit, mais c'est à ceux qui passeront dans la mission (la 11e BP actuellement) de verbaliser sur l'attention.
Autre axe de progression, la diffusion du wifi. Désormais, on en trouve dans les bases de BSS, avec là encore une carte d'accès qu'il faut alimenter. C'est en Afghanistan (à des coûts plus élevés pour l'utilisateur) que ce levier avait été initié. Pour les générations d'engagés ultraconnectés, il y a une vraie sensibilité sur ce sujet, surtout en opex, là où sur le territoire national, c'est moins vrai, vu les offres intégrés désormais aux téléphones portables.
Parmi ce qui est aussi visible en opex, les caissons sportifs, qui permet dans une cube métallique de loger une salle de sport avec un minimum d'ustensiles. Là aussi, l'entretien musculaire n'est pas forcément la préoccupation de tous (et peut se faire autrement), mais c'est une autre progression signé du SCA qui a acquis ces caissons, qu'on trouve à Niamey, Gao, Tessalit.
Le conteneur sportif du SCA, à Niamey. Pour les pilotes de chasse, l'entretien musculaire est obligatoire. Photo JMT