C'est un nouvel et inquiétant vol d'armement qu'ont connu les armées ces derniers jours. Par chance,
la collecte de lance roquettes" (quatre pièces) et "d'obus-flèches" (quatre caisses), selon la description du Parisien, qui révèle l'information, a rapidement été résolue.
L'auteur, un jeunot de 23 ans, a été interpellé parce que le vol a été détecté par la SUGE (la police interne de la SNCF) qui a repéré la casse sur les plombs qui sont sensés sécuriser les wagons transportant armes et munitions.
La SR de Marseille s'est chargée de l'enquêtre, et le GIGN d'Orange, de l'interpellation, mercredi (elle n'est connue aujourd'hui que pour des raisons liées à l'enquête). A ce stade, on ignore si l'auteur a bénéficié de complicités. L'article du confrère n'évoque qu'un beau sens de l'observation de l'auteur. Mais il illustre aussi comment des convois sensibles, qui devaient rester anonymes, transportent les armes et munitions, entre Miramas et l'Aube. Un cas non limitatif, qui expose désormais ce mode de transport, mais aussi d'autres, à des vols réalisés par des terroristes patentés, voire à d'autres projets.
D'autant plus que ce vol s'inscrit dans une série assez longue : FAMAS dans des armureries ou dans des équipes de Sentinelle, prélèvement d'explosifs à Miramas, vol d'engin de travaux à Istres. Autant de démonstrations que la protection défense a été, ces dernières années, sacrifiée sur l'autel des réductions d'effectifs, et reste encore, un parent pauvre dans bien des cas.
L'article du Parisien évoque une enquête de commandement, bien le moins qui soit nécessaire. C'est en fait, plus largement, un audit de la sécurité des enceintes et des modes de transports des équipements et matières sensibles qui s'avère nécessaire, avant un vrai malheur.
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