mardi 11 juillet 2017

Budget : Florence Parly reste à Paris pour bûcher

La ministre ne va plus à Mont-de-Marsan cet après-midi. Après l'armée de terre à Satory, la marine à
Toulon, elle devait passer toute l'après-midi à Mont-de-Marsan, base aérienne bien remplie, mais aussi, incidemment, située sur le territoire électoral de sa ministre déléguée.
Officiellement, son entourage évoque les "négociations budgétaires en cours". Il est vrai qu'il peut toujours être risqué d'être absent en période de risque de ponctions (vision des militaires), ou de gel (champ lexical adopté par la Tribune, assez synonyme).
De fait, et l'agenda diffusé ce matin nous l'apprend aussi, la ministre rencontre ce matin le Premier ministre à 10h15, alors qu'une autre avec Gérald Darmanin était prévue hier (mais non confirmée ce jour par son entourage). L'agenda du ministre de l'Action et des comptes publics fait état d'une réunion hier à 18h30, et c'était, symbole, à la ministre de traverser Paris et la Seine pour apprendre les mauvaises nouvelles. La décision de reporter le déplacement n'a été prise qu'hier soir, tard.
Ce matin, et la chrono aurait été compatible si elle avait décidé de maintenir ce RDV avec les aviateurs, Florence Parly devait emprunter un Atlas de la 61e escadre pour descendre dans les Landes, ce qui lui aurait permis de se familiariser avec l'appareil, dont les prochaines livraisons (après les dernières de 2017) ne sont déjà pas prévues tout de suite.
Sur place, elle aurait pu embrasser le fonctionnement d'une base aérienne, les opérations en cours de l'armée de l'air sur l'arc de crise, les capacités d'innovation des aviateurs, et la façon dont ils gèrent leur niveau de soutien MCO, un thème donc, on le sait depuis hier, cher à ses yeux.
C'est aussi, et elle a également verbalisé hier cette priorité d'export de la techno française, le centre de formation des qataris sur Rafale.
Pour embrasser une partie des réalités des aviateurs, il lui reste une session parisienne de rattrapage : à 15h30, le défilé aérien des voilures fixes survole Paris (avec les Thunderbirds) suivi, à 16h15, de celui des hélicoptères.

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