Faisant suite à sa com nocturne (22h56) sur les restructurations de défense, le mindef a diffusé ce jour
un document de 12 pages. C'est 10 de plus que dans la nuit, mais incroyablement, ce document évite somptueusement, là encore, le moindre chiffre, qu'il s'agisse de création ou de suppressions de postes.
Il n'y pas cinquante manières de comprendre cette approche : ce qui n'est pas écrit... peut être modifié plus facilement en croisière. La cour des comptes, les parlementaires, et les personnels du ministère, les premiers concernés, apprécieront sûrement cette nouvelle approche. Sans parler, évidemment, des CFM, du CSFM et des APNM.
Pour ce qui est du fond, pas vraiment plus d'infos, qui ne soient pas connues en tout cas, dans le document, à part quelques passages incompréhensibles sur le SMV et quelques autres. Mais quand même quelques pépites (non, pas le 06 d'un fiché S posté au biiiiiiiiiiiiip).
On apprend ainsi que la direction du renseignement militaire (DRM) dispose de détachement avancés de transmission (DAT, pour l'écoute, en clair, sans mauvais jeux de mots) en Côte d'Ivoire. Et que comme celui de Guyane, ses moyens vont être renforcés. Si on voit bien à quoi peuvent servir des grandes oreilles dans l'ouest de l'Afrique, c'est moins clair en Guyane, où la France n'a pas d'opération en cours (Harpie ne requiert pas un tel niveau de sophistication d'écoute), ni a priori en préparation. Nos clients/alliés dans la région risquent de ne pas bien comprendre.
D'autres capacités vont aussi être "télé-opérées", ce qui permettra de renforcer les deux fameux DAT et l'effectif de métropole. Car contrairement à une idée reçue, l'effectif de qualité ne se bouscule pas dans ce coeur de l'outil de défense, il faut donc gérer la RH comme le lait sur le feu.
Pour l'attirer et la fidéliser, une idée : une prime de spécialité ?