Il était assez évident, vu le contexte, que Pierre de Villiers ne serait plus le chef d'état-major des
armées. Mais il pouvait subir la décision du chef des armées et président de la République, qui l'avait tancé devant les militaires du défilé, le 13 au soir. Et amputé, rappelons-le, de 850 MEUR pour équiper les armées, ce qui demeure l'essentiel.
Ou rester le premier à la manoeuvre, garder l'initiative, et démissionner, envoyant ainsi un message de force. Qui diminue celle de celui qui avait rappelé être son "chef". Depuis des jours déjà, les réactions publiques le montraient, le général avait des soutiens. Encore hier soir, Jean-Jacques Bridey, président de la commission de la défense de l'assemblée souhaitait qu'il se maintienne.
Son acte l'inscrit définitivement dans l'histoire de la cinquième république, puisqu'on n'a jamais vu un chef d'état-major en bonne santé mettre le képi sur la table. Alors qu'en plus, il vient d'être reconduit par un nouveau président de la République.
Cavalier, proche des militaires et des gouvernants, parfois énigmatique, toujours convaincu de ce qui doit primer, "le succès des armes de la France" gagne son dernier combat.
Et, a-t-il fait déjà savoir, il ne donnera pas d'interview pour expliquer son choix. Somme toute facile à comprendre.
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