Demain, le général Khalifa Haftar et le président du conseil de transition libyen Fayez Sarraj se
retrouveront à la Celle-Saint-Cloud, dans ce qui sera sans doute présenté comme une victoire de la diplomatie française. Il faut néanmoins le rappeler, plusieurs acteurs auront travaillé à ce résultat -quel qu'il soit- à commencer par l'actuel locataire du quai d'Orsay, qui, à la Défense, avait été mobilisé par le sujet.
Ses moyens aussi : Jean-Yves Le Drian s'est toujours opposé à une présence trop visible, craignant que le retour des cocardes n'amène les Libyens à une union sacrée contre l'occident.
A la place, on a donc privilégié l'action des forces spéciales, de la DGSE, et des Rafale équipés de pods Reco-NG (une ou deux fois de la marine, et dans la quasi-totalité des cas, de la 30e escadre), et parfois, de bombes guidées contre des cibles terroristes "à haute valeur" comme on dit.
Cette posture est plus discrète et efficace (même si toutes les ciblés qui auraient dû être présents sur les zones ciblées n'ont pas été atteints...). Une poignée de frappes, mais plusieurs dizaines de missions de reconnaissance ont survolé la Libye pour collecter, patiemment, le renseignement nécessaire, et éviter que la guerre civile libyenne ne déborde sur le sud. Une guerre discrète, réalisée depuis les bases-mères de métropole, qui ne risque pas d'apparaître dans les surcoûts opex, même si évidemment, tout cela n'est pas gratuit... et à contribué aussi sans doute, à éviter quelques mesure au territoire français et à ceux qui y résident.
Dans ce combat discret, trois personnels de la DGSE ont perdu la vie dans un crash d'hélicoptère, en juillet 2016. Et, sans qu'évidemment le crash n'ait été relié officiellement aux missions sur la Libye, cinq autres occupants d'un Merlin III ont été tués au décollage, à Malte (en face de la Libye), le 24 octobre. A bord, trois personnels de la DGSE.
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