Un A400M s'est écrasé ce midi vers 12h57, dans une zone inhabitée à proximité de l'aéroport de
Séville. Au moins quatre de ses occupants ont été tués, et deux autres ont été blessés grièvement. Plusieurs chiffres très différents évoquaient un équipage de 6 à 10 personnes : c'est bien une équipage de six navigants qui était présent à bord. Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol, évoquait des victimes espagnoles : c'est bien le cas, même si on sait que les équipes d'Airbus, notamment celles des essais en vol, sont internationalisées avec un forte présence de Français. Il peut aussi arriver que le client participe à ce genre de vol : ce n'était donc pas le cas.
Tous les navigants sont des employés d'Airbus and Space (DS).
Le 25 juillet 2012, une autre filiale d'Airbus, Eurocopter, avait, elle, perdu six des siens dans le crash d'un hélicoptère Cougar dans les gorges du Verdon, avant sa livraison à l'armée albanaise.
L'A400M (MSN23) était le troisième destiné à l'armée turque, un des clients de l'avion. Il n'a volé qu'un quart d'heure, selon Airbus. L'industriel indique qu'il s'agit du premier vol de l'avion qui avait un indicatif d'essai du constructeur, Casa 423.
C'est le premier crash d'un A400M, dont le premier vol est intervenu en 2009, depuis cette même piste de Séville, où Airbus Military assemble tous les appareils.
Le 7e avion destiné à l'armée de l'air n'a toujours pas été livré. Sa livraison ne devait plus tarder.
L'armée de l'air, et ses trois unités utilisatrices (CEAM, 1/61 Touraine et CIET) ont emmené cet avions sur les cinq continents depuis la livraison du premier exemplaire, à l'été 2013.
Sa première mission en zone opérationnelle a été réalisée au Mali, en décembre 2013, mais il a depuis ravitaillé les opérations Sangaris, Chammal. Un appareil a aussi réalisé un tour du monde, au début du printemps.
Les Britanniques, les Turcs, les Allemands et les Malaisiens ont reçu leurs premiers appareils. Aucun incident sérieux n'avait été jusqu'à maintenant évoqué par les utilisateurs, les Français ayant notamment sans trop de difficulté géré quelques évènements mineurs.
Si la version logistique a donc désormais ses promoteurs, reste à qualifier les multiples versions tactiques, notamment les fonctions d'aérolargage et de guerre électroniques, essentielles pour les Français.
(d'autres informations à suivre)