Airbus Defense and Space, le constructeur de l’Atlas/A400M vient de diffuser aux exploitants de
l’appareil une alerte leur demandant d’inspecter leurs avions, sans expliquer la genèse de cette alerte.
Airbus dit avoir aussi informé les autorités chargées de l’enquête sur le crash de l’Atlas.
Le constructeur demande aux opérateurs d’effectuer des « contrôles réguliers et spécifiques » sur le module électronique qui contrôle les moteurs : c’est l’ECU (engine control unit).
Cet ECU est, selon nos sources, particulièrement sensible aux fortes chaleurs. On expliquerait des dysfonctionnements de l'ECU déjà enregistrés par ceux qui ont utilisé l’avion par une sous-ventilation de l'équipement, un fait qui avait déjà été transmis à Airbus, notamment par des Français.
Un dysfonctionnement de l’ECU pourrait amener à un arrêt des moteurs, même si Airbus ne détaille pas, dans sa communication du jour, la fonction exacte de l’ECU.
Aucune explication n’est venue non plus pour l’instant éclairer le crash d’un A400M destiné à la Turquie, lors de son premier vol d’essai. Ni les autorités chargées de l’enquête, ni le constructeur ont expliqué pourquoi l’avion avait perdu autant d’altitude en si peu de temps, et si les quatre moteurs étaient en fonctionnement.
Le fonctionnement des moteurs était un des facteurs qui avait rallongé le développement de l’A400M.