Ce 14-juillet de l'alternance était très attendu, certains guettaient le faux pas, il n'y en pas totalement eu (1). Ce matin, le chef des armées a littéralement passé les troupes en revue, là où ses prédécesseurs saluaient, eux, plus la foule. Puis est allé s'enquérir de l'état du para qui s'est blessé à la Concorde. Certains y voient les conseils avisés de l'entourage présidentiel... et d'une oreille attentive.
De fait, depuis son arrivée à l'Elysée, François Hollande a suivi le cap annoncé, même si la confrontation avec les faits -la logistique afghane par exemple- a obligé un mettre un peu de réalisme dans le discours.
Côté défilé, ceux qui attendaient qu'on enlève les canons des tourelles ont été déçus. Il y avait même de belles sulfateuses, mais comme le constate justement un participant, certains véhicules ont aussi été un peu allégés par rapport à ce qu'ils portent d'habitude.
Ce matin, à Villacoublay, les Fennec ont pris l'air pour 11h, afin de défiler 50 minutes plus tard. Le ballet était en fait quasi continu entre les machines défilantes, et celles chargées de la bulle de sécurité autour des Champs-Elysées. Cette bulle a semblé plus resserrée que d'habitude, pour ce que j'ai pu ensuite en observer dans Paris.
Parmi ces valeurs sûres figure le GIGN, venu avec un Swatec et une nacelle Escape.
Autre passage très couru, le porter de SCAR, au stand de la compagnie de commandement et de transmissions (CCT) de la BFST, ou le manier de missile Mistral, chez le 54e RA.
Plus loin, les quatre VBCI du 92e RI ont connu eux aussi un beau succès.
L'Afghanistan n'est jamais loin, cependant, comme le rappelle ce Buffalo baptisé du nom d'un sous-officier du 13e RG tué le 6 juillet 2010 par un IED.
(1) deux oublis, quand même, rappelés ici hier soir, sur l'otage français en Somalie, les cinq morts de Joybar, et le soldat mort... hier à Canjuers.