L'Union européenne serait prête à évacuer ses ressortissants en Libye, selon des indiscrétions lâchées par la présidence espagnole. 750 Français y habiteraient : une trentaine ont déjà été rapatriés de Benghazi à Tripoli, entretemps, également gagnée par les violences.
Dans le courant de la journée, plusieurs pays ont engagé des évacuations, décidé par les gouvernements, comme c'est le cas pour la Grande-Bretagne et le Portugal, ou par des employeurs, comme c'est le cas pour le conglomérat italien Finmecanica.
En fin d'après-midi, le pétrolier français Total annonçait rapatrier l'essentiel de ses ressortissants.
Jusqu'alors, les évacuations (RESEVAC) étaient restées plutôt limitées, malgré les soubresauts qui parcourent le monde arabe depuis la fin novembre. Les évacuations étaient restées limitées en Tunisie, et la France, prise au dépourvu, ou aveugle, ou les deux, n'avait pas eu le temps d' y avoir recours. La stabilisation de la situation a rendu, ensuite, une RESEVAC inutile.
Le schéma a été le même en Egypte, où pourtant bien des pays européens ont évacué leurs ressortissants, pour une bonne part en C-130.
Une chose est sûre : l'évolution des évènements, en Libye, ne risque pas de booster les espoirs français en matière de de ventes d'armements.