Pendant Jalalabad 3, les équipes du futur BG Allobroges en plein MEDIC'HOS : notez le brancard souple : facile à transporter, replié, sur le terrain, et rendant plus simple le brancardage du fait d'un moindre poids, comparé au traditionnel brancard-bois... encore en service (crédit : Jean-Marc Tanguy).
C'est le chef de l'état-major opérationnel santé (EMO-S) qui l'affirme, dans le dernier Soutien logistique Défense : il faut, en moyenne, 25 heures pour qu'un blessé en Afghanistan se retrouve à Villacoublay, à quelques minutes, donc, d'un établissement hospitalier des armées. Le médecin-chef Edouard Halbert détaille le processus ainsi, dans une longe interview, assez riche : "en Afghanistan, un blessé est médicalement pris en charge en 25 minutes, il faut compter en moyenne une heure cinquante pour qu'il soit évacué" sur le rôle 3 français. D'où l'aguerrissement militaire et médical dont les équipes de santé de l'avant doivent avoir préalablement bénéficié : on peut ainsi se féliciter, a posteriori, de la mise en place des stages MEDIC'HOS prodigués depuis ces deux dernières années, par les CITERA (centre d'instruction des techniques d'évacuation et réanimation de l'avant) de Lyon et de Brest. Raids avait consacré un reportage à ce sujet, en juillet 2009, ainsi à ce qui reste une référence, en France, les équipes médicales du 1er RPIMa, en août 2009.
"Ce délai peut sembler long, poursuit le médecin militaire, mais s'explique par la nécessité d'extraire les blessés de la zone de combat". Et rappelle-t-on, la vitesse de brancardage sous le feu est de 200 m/heure.
Le chef de l'EMO-S conclut, sur les 25 heures nécessaires, pour la totalité de l'évacuation : "les rares nations qui réalisent elles-mêmes leurs évacuations médicales stratégiques mettent souvent plus du double".