par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
vendredi 1 mai 2009
Un hélico de sauvetage sans sauveteur
C’est un imbroglio comme seule l’administration sait en produire. L’EC145 de la sécurité civile basé à Mérignac (Gironde), indicatif "Dragon 33", ne peut pas assurer des missions de secours en mer depuis la fin de l’année dernière. Ceci est notamment lié au fait que cette base est médicalisée et que les pompiers, eux, ne déploient plus un, mais deux sauveteurs pour les vols en hélicoptères. Les 20 minutes de vol de Bordeaux jusqu’à la côte comprises, le « surpoids » obère donc d’autant l’autonomie de l’EC145. Or, le sauveteur des CRS (il peut se déployer seul, lui) ne sera détaché que pour la saison estivale, du 1er juillet au 31 août. Pour les sauvetages, d’ici là, il faudra donc… improviser, ou ne rien faire.
La gendarmerie, qui opère à 50 km de là, depuis la base de Cazaux (Gironde) opère différemment, avec un Ecureuil monomoteur mais qui ne peut, de ce fait, que travailler dans la frange côtière.
Enfin, sur la même base, le plot Samar est tenu par l’EH 1.67 « Pyrénées » avec un appareil réservé en permanence, 24 heures sur 24, avec un alerte courte. Avec là encore un autre portage : un "plouf" (sauveteur-plongeur) et un doc'.
Les contraintes subies par "Dragon 33" le seraient aussi par d'autres bases à la différence qu'elles sont souvent, comme à La Rochelle ou Bastia, localisées en bord de mer, le surpoids de sauveteurs générant moins de contraintes.
Notre photo : Dragon 33, capté sur la plage de Lacanau, en 2007 (crédit JM T)
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