lundi 11 octobre 2010

L'heure pas toujours dorée

En Afghanistan, il faut vingt minutes en moyenne pour qu'un blessé français soit présenté à un médecin ou un infirmier, et deux heures et demie en moyenne pour qu'il rallie un rôle 3 -l'hôpital français de KAIA dans la plupart des cas-. Ce sont les statistiques qui ressortent d'une première analyse de l'action des medics français en Afghanistan.
Le délai de prise en charge, sur le terrain même, peut être "doublé en cas d'intensité particulière des combats" explique le service de santé.
Dans 15% des cas, le "délai optimum" peut être dépassé, explique la même source, du fait de conditions météo, ou de l'impossibilité de sécuriser la DZ de la Medevac.
C'est d'ailleurs ce qui arrive, régulièrement, dans la vallée de Tagab : les blessés sont évacués sous blindage jusqu'à une DZ de fortune, où le Caracal peut poser dans une relative sécurité. C'est notamment ce qui s'était passé en mai dernier, lors d'une situation particulièrement critique, qui vaudra demain à une infirmière du 13e BCA une décoration exceptionnelle, pour secours apportés sous le feu à plusieurs reprises dans la même journée.
Enfin, le registre des actes techniques en opérations (REACTO), auquel nous devons ces stastistiques, estime à 24 heures le temps d'évacuation en France d'un blessé grave.
REACTO, initié il y a seulement quelques mois, devrait être totalement opérationnel au deuxième semestre 2011.