Le chiffre donne à la fois l'extrême priorité donnée à l'affaire des otages du Sahel par la marine, et le faible niveau de disponibilité de l'ATL-2... Devant les députés, le chef d'état-major de la marine (CEMM) a expliqué que les trois Atlantique (1) engagés au Sahel pour chercher les cinq otages français enlevés mi-septembre représentaient, à l'époque, 40% de la flotte mobilisable. Une flotte qui pourtant compterait 16 à 18 appareils en ligne. Un simple règle de trois nous apprend que la "flotte utile" -apte au vol- compte donc 7,5 machines... Et que la disponibilité du moment est donc largement inférieure à 50%.
Le CEMA avait déjà, dans son audition, préparé le clou, en expliquant que seules 20% des missions ordinaires de l'ATL-2 en Méditerranée pouvaient être effectuées, actuellement, du fait de cet engagement sahélien.
Fort de ce constat, le CEMM a aussi rappelé l'extrême "urgence" de rétrofitter cet appareil dont l'électronique accuse, comme un bon vin, les vingt-cinq ans d'âge... Pourtant, ce programme vient justement d'être (encore) décalé de deux ans...
(1) comme ce blog l'avait expliqué, deux venaient de Lann-Bihoué, et un de Dakar où cet appareil est posté au titre, notamment, de la SAR OACI (normes de l'aviation civile)