Un Rafale de Saint-Dizier, scramblé de Mont-de-Marsan, intercepte un A310 de l'Estérel, mercredi, lors d'un entraînement Renegate. (crédit : Jean-Marc Tanguy)
L'armée de l'air va conduire trois DPSA simultanés, dans les jours à venir. Deux de ces dispositifs particuliers de sûreté aérienne protègeront un G3 à Deauville (France-Allemagne-Russie) et le sommet de la francophonie, à Montreux (Suisse). Dans ce dernier cas, la France couvrira la Suisse côté ouest : c'est donc une mission d'assistance.
Rappelons que c'est la protection du sommet d'Evian, en juin 2003, qui avait renforcé les relations franco-suisses en matière de sûreté aérienne, lançant une série d'accords transfrontaliers entre la France et ses riverains. Des Mirage 2000 avaient été déployés en Suisse même, à Payerne.
Le contrat opérationnel de l'armée de l'air intègre trois DPSA simultanés : si le cas présenté dans les jours à venir est plutôt rare, en terme d'occurrence, il n'est pas, pour autant, exceptionnel, en terme de réponse.
Un DPSA intègre à la fois une surveillance accrue de l'espace aérien dans une zone et un créneau donnés, et le renforcement des effecteurs (chasseurs, hélicoptères, éventuellement missiles sol-air) disponibles sur très court délai. C'est le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) du général Gilles Desclaux qui est chargé de la planification et de la conduite des DPSA.
En outre, l'espace aérien français est actuellement veillé par quatre plots de permanence opérationnelle (PO), comptant chacun quatre paires de chasseurs, dont deux Rafale.