C'est un des effets de l'enlèvement de deux journalistes de France 3, auquel personne n'avait pensé : les primes d'assurances demandées pour les professionnels de l'information envoyés en Afghanistan ont grimpé en flèche. Deux médias, un régional et une radio publique, ont ainsi, récemment, été obligés de jeter l'éponge, et ont dû renoncer à envoyer un journaliste en Afghanistan (1).
Un autre facteur n'arrangera peut-être pas les choses : c'est l'interdiction des SMP en Afghanistan, décidée à l'été par le président afghan. Or, certains médias pouvaient, ponctuellement, recourir à des services d'opérateurs pouvant être assimilés à des SMP par le pouvoir afghan.
Rien de tout cela devrait améliorer la couverture du conflit en Afghanistan, déjà très parcellaire.
Selon l'EMA, 167 journalistes ont été accueillis en Afghanistan, l'an dernier, pour un résultat d'ailleurs très visible.
(1) cette contrainte bénéficiant, par contre, aux quelques correspondants français opérant en Afghanistan.