Le GA10 peut détecter indifféremment des tirs de mortiers (de 60 à 120 mm), artillerie, personnels, véhicles, mais aussi drones et hélicoptères.
La France (STAT) l’a testé en 2008 à Bourges et Canjuers. A Bourges, le radar était posté à moins de 300 mètres des zones d’impacts. La détection s’est établie à 100%, sur une centaine de tirs d’obus de mortiers de divers calibres. A Canjuers, qui évoque à plus d’un titre les paysages afghans, le GA10 a été testé dans des fonds de vallée, sans vue directe sur la zone de départ de coups, etc…
L’alarme est produite 20s avant impact sur la zone menacée, pour un tir à la portée maximale. Des petits postes compacts, alimentés à l’énergie solaire, comportant un gyrophare et une sirène permettent de signaler la zone visée, et d’alerter les personnels.
Le système, qui pèse 100 kilos (deux valises de 40 kg, et l’antenne) peut être déployé dans un FOB, mais aussi depuis un site non préparé, voire dans un convoi en mouvement, puisqu’il possède une bi-alimentation. La station d’exploitation permet d’établir des cartographies des zones visées, et des provenances de tir.
Financé par Thales, le GA10 avait été développé initialement dans un programme de recherche, COBALT (Cobra alerter) destiné au système de contre-batterie Cobr.
Thales Raytheon Systems a déjà des systèmes de détection déployés en Irak et en Afghanistan, le Firefinder. Le TPQ-36 détecte un obus de mortier à 18 km (ce qui est déjà pas mal pour un mortier…) et le TPQ-37, à 20 km. Sur la base de Kandahar, ce système est couplé à un système de détection acoustique.
Notre photo : le GA10 (crédit : Thales)