La situation de la jeunesse est difficile en France, et sans doute plus encore en outremer. En Guyane, la
DSNJ comme les FAG tentent d'apporter leur écot au système de prise en charge gouvernemental tout en faisant rayonner le travail du minarm au profit des Guyanais. Qui disposent d'un niveau de présence militaire et de matériel relevé par rapport à d'autres français de l'outremer.Des moyens présents sur place pour la protection du CSG et l'opération Harpie servent aussi au service (du) public. Les Casa 235 ont servi à des évacuations pour Résilience, comme le Puma (l'un d'eux est en Martinique) et, régulièrement, pour les évacuations médicales, car l'EC145 de la sécurité civile (implanté suite à une pression amicale d'une ancienne ministre) a la fâcheuse de tomber en panne et d'y rester longtemps.
Les deux PAG (l'un est actuellement en maintenance, qu'on espère plus courte que les opérations précédentes) servent aussi à protéger la ressource halieutique. ET Harpie contribue à limiter les rejets de Mercure dans les rivières. Alors que le sol local est déjà, naturellement, beaucoup plus chargé en mercure que d'autres.
Bref, c'est aussi cette réalité que la DSNJ cherche à faire toucher par les jeunes, au propre comme au figuré. Comme la plupart des... Français, les Guynais ne sont pas particulièrement sensibles aux réalités des armées. Les classes de défense peuvent y contribuer : une 8e va être créée à Camopi, le 7 décembre (la création de la 7e remontait à 2020). "Nous avons une jeunesse dont il faut s'occuper" dit le lieutenant-colonel de la Presle, directeur du CSNJ en Guyane.
Dans une Guyane qui compte 20% de chômeurs, 200 jeunes rejoignent chaque année le minarm (essentiellement pour l'armée de terre) chaque année. Pas le plus gros pourvoyeur de l'outremer néanmoins. Plusieurs ressortissants du RSMA (70% de taux de placement en 2020, 80% visés cette année), un filet de sécurité salutaire pour de nombreux jeunes, décident aussi régulièrement, après cette première immersion dans un cadre militaire, de basculer vers les armées. C'est le cas de trois d'entre eux rencontrés il y a une semaine sur place : ils vont quitter la menuiserie pour le fusil.
L'ancien C2 de la 13e DBLE veut aussi montrer les figures guyanaises de la seconde guerre mondiale, celles qui dirent non. Georges Casca, un vétéran de Bir Hakeim, où il fut blessé à l'oeil, le pilote de Spitfire Athys Floride ou la merlinette Jeanne Catayée, une merlinette (101 ans aujourd'hui) sont les héros discrets d'une exposition qui leur rendra hommage. A découvrir à partir de janvier 2022.
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