L’activité reste aussi soutenue en forêt, pour continuer à lutter contre l’orpaillage illégal : un pillage des ressources qui, en outre, pollue les cours d’eau, le sol, et contribue à aliéner des garimpeiros sans choix (de faire autre chose pour survivre) ni loi (autre que celle des réseaux qui les exploitent). De quoi occuper le 3e REI et le 9e RIMa, et les gendarmes (OPJ, antenne GIGN) qui fournissent l'appui judiciaire sans lequel rien ne se fait dans ce domaine.
Les bilans de saisies sont là, toujours impressionnants (196 kg de mercure, 4900 g d'or, 231 groupes électrogènes, etc). Mais le trafic est bien loin de cesser.
Les FAG sont aussi actives sur mer, avec pour objectif de là aussi contribuer à la sécurité des lancements, et la protection de la ressource halieutique, convoitée par les voisins du Surinam et du Brésil. Les FAG et leurs renforts venus de métropole (on fait régulièrement venir des fusiliers marins et des commandos marine) constatent aussi une nette hausse de la violence depuis plusieurs années. Elle est prise en compte par des appuis aériens, et des armes à létalité réduite. Comme en forêt, les saisies sont massives (130 tonnes de poissons, 60 traitements administratifs) et les peines s'alourdissent, avec de la prison ferme.
En Guyane, l’environnement est impitoyable pour l’humain, mais encore plus pour le matériel, qui n'est pas de la dernière jeunesse. Alors que la composante navale a été (enfin) modernisée, c’est l’aérien (mis en oeuvre par l'ET68) qui attend la relève des Puma, à bout de souffle, sous une forme encore indéfinie. Les Fennec, eux, devront encore attendre très longtemps : les Guépard ne sont pas attendus dans l’armée de l’air avant 2030. Et on ne parle encore guère de la relève des Casa, qui pourtant commencent à voir l'âge de leurs artères. Tous ces matériels sont, en plus, engagés dans l'opération Résilience d'appui à la population.
En opérations, comme c'est aussi le cas en Guyane, avec un environnement contraignant, le matériel vieillit bien plus vite, et le maintien en conditions opérationnelles reste complexe. Ce qui vaut à la Guyane un statut particulier dans l'approvisionnement en pièces. Rien que Harpie nécessite 1100 heures de potentiel sur les trois types de vecteurs exploités par les FAG.
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