L'armée de terre se présentait ce matin aux auditeurs de l'IHEDN, à Satory. Un exercice utile qui
chaque année livre un instantané en dynamique et en statique. Mais un effort réel de "plusieurs centaines d'hommes pendant quinze jours, et de plusieurs dizaines de milliers d'euros" (à mon avis, une estimation très basse).De l'argent bien investi, puisque face à des attachés de défense amis et ceux des compétiteurs, l'armée de terre montre ce qu'elle sait faire (dans une unité de temps, de lieu et avec un "ennemi" sympa).
Pourtant, dans la lignée du plan stratégique du CEMA, plusieurs, à l'instar du chef du sirpa terre, réfléchissent tout haut à une "présentation interarmées". C'est arrivé (une fois) par le passé, avec la PCTAM (présentation commune air terre marine) dans le triangle des camps de Champagne.
Pour coller à une réalité des opérations (interarmisées, au moins à deux armées, parfois trois), il ne reste plus qu'à trouver le lieu idoine. Il y a bien la base aéronavale de Hyères, avec sa partie militaire pour le statique, et une plage, pas très loin, pour "beacher" un groupement tactique embarqué. Forcément, chaque armée devra renoncer à tout montrer. Difficile de faire descendre la BSPP dans le Var, et pourtant, c'est un incontournable de cette présentation Terre. Compliqué aussi de faire évoluer des chars dans cette zone.
Sauf à faire en deux temps, avec une partie à Canjuers, avec des tirs d'artillerie, des vols de drones (impossibles à Satory). Restera aussi à faire descendre en province ceux qui venaient plus nombreux, par facilité, à Paris. Et les forces rassemblées ici pourraient aussi en profiter pour faire, avant, ou après, un vrai entraînement interarmées, un domaine dans lequel les références manquent. A suivre.
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