L'aéronautique ne va pas très bien, et la CGT du SIAé, qui a récemment rencontré le chef d'état-major
de l'armée de l'air, a exprimé le souhait de voir le SIAé jouer le rôle d'amortisseur social, notamment en embauchant des salariés du privé dont l'activité a été fragilisée. On sait qu'en temps normal, il est plutôt compliqué de recruter, car le privé offrait de meilleurs salaires.
Durant le covid-19, le SIAé a pu faire jouer sa différence, devenue même inédite, puisque c'est le seul industriel de la défense qui ne s'est pas arrêté. Comme votre serviteur l'avait signalé à l'époque, seule la chaîne Alpha Jet avait été arrêtée.
Les AIA, qui constituent le SIAé (Clermont, Cuers, Bordeaux, Toul, Bretagne) ont une vocation historique dans ce domaine de l'amortissement social, et l'ont joué au moins à trois reprises, après-guerre, dans les années 60, puis lors de la crise du GIAT, Clermont avait notamment récupéré des ouvriers issus de l'arsenal terrestre.
C'est d'autant plus logique que la pyramide des âges est plutôt haute, que le MCO est une industrie de main d'oeuvre et non de cols blancs, et que si l'on considère les résultats parfois bas en matière de disponibilité (qui ne se résument pas qu'à un manque de bras...), des embauches ne seraient pas inutiles dans ce domaine.
L'occasion, aussi, à la lueur des inédit du covid-19, de se poser les bonnes questions sur la résilience du MCO... qui n'a donc pas posé le moindre problème au SIAé.
A Clermont, en tout cas, la CGT le constate, la direction a pris les bonnes mesures pour protéger les salariés durant cette période. Le SIAé avait délégué à chaque directeur de site les mesures idoines.
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