Le djihadland s'étend en Afrique de l'ouest. Une attaque majeure a touché ce jour un poste ivoirien, à
Kafolo, non loin de la frontière du Burkina Faso.
Les deux pays ont collaboré récemment dans le cadre d'une opération commune pour contrer la poussée djihadiste.
Mais ce jour, ce sont les GAT qui marquent des points avec le sang des Ivoiriens. 12 ont été tués (un gendarme et 11 soldats). Une demi-douzaine d'autres ont été blessés, et deux autres ont été portés disparus. Les premiers rapports ne font pas état de prise de matériel.
Un assaillant a été tué, et un autre a été blessé, et est reparti avec les attaquants.
Le groupe attaquant est estimé à une trentaine, et l'attaque s'est déroulée vers trois heures du matin, durant au moins une heure.
Sur place, les forces armées Ivoiriennes s'attendaient manifestement à une secousse, suite à l'opération commune d'il y a un mois.
L'attaque, signée dans une zone instable, ne dit donc pas forcément grand chose sur les capacités des GAT à aller porter des coups dans les zones plus urbanisées. Ils l'avaient fait dans une station balnéaire, à Grand Bassam, le 13 mars 2016.
Rappelons que la France entretient des FFCI dotées à 900 militaires et avec des moyens 3D, mais dans le sud, à Abidjan.
Le président de la République a aussi, à deux reprises, mis l'accent sur l'académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT), qui monte désormais en puissance, dans l'attente de ses zones d'enseignement et d'entraînement définitives. AILCT est le retex direct de cette attaque et d'autres dans les capitales oues-africaines.
Rappelons aussi que les FFCI sont régulièrement mobilisées pour renforcer Barkhane, comme le 2e REP l'a fait pendant deux mois, en totale autonomie, au Niger, de janvier à mars dernier. Ce matin, un responsable de l'état-major des armées connu pour son laconisme a reconnu face à la presse et suite à une question de votre serviteur les mérites de la tactique alternative fournie par les légionnaires.
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