samedi 14 septembre 2019

SACT, au service de l'Alliance

Depuis la réintégration de la France dans l'OTAN, le poste de SACT -en charge de la transformation
de l'Alliance- est traditionnellement confié à un Français, et quatre anciens CEMAA l'ont occupé jusqu'à présent : Stéphane Abrial, Jean-Paul Palomeros, Denis Mercier, et actuellement, André Lanata. Il dirige 1200 personnels de l'Alliance dont plus de 700 à Norfolk.
Le titulaire nous livrait son ressenti, en juin dernier : "L'OTAN n'est pas analysé à travers notre background, mais de ce que nous apportons, notre capacité à faire travailler ensemble 29 cultures différentes, 29 perceptions de sécurité différentes. L'enjeu consiste à créer une unité d'action à travers l'état-major, fédérer les énergies. Les Français de SACT sont écoutés, nous avons notre façon de travailler, notre culture, mais les Français sont connus comme des bosseurs, et un Français, c'est crédible opérationnellement ! On a cette façon de concevoir globalement qui nous vient des opex."
Dans l'équipe, beaucoup de Français, donc, des Américains, des Allemands, quelques Britanniques.
"L'interopérabilité a été amenée par l'OTAN, et on ne le souligne pas toujours suffisamment. Cette capacité à travailler en commun permet des succès comme Hamilton (1)".
SACT est aussi en charge de l'innovation, et d'expérimentations comme celles qui ont été menées sur le dernier exercice Trident Juncture en Norvège. Entre autres, un outil d'analyse de l'environnement informationnel a été testé en grandeur nature au profit du commandement de force. Ce projet suit d'ailleurs son cours depuis avec un prototype. Un équipement de force protection à base de systèmes autonomes a aussi été testé en Norvège.

(1) Le tactical leadership program de l'OTAN, entre autres, contribue à s'entraîner à des raids complexes de ce type. Hamilton n'a pas été mené par l'OTAN, mais par trois de ses états-membres (France, Grande-Bretagne, USA), avec aussi des équipements liés à l'interopérabilité OTAN, notamment la liaison 16.