La jeune direction de la médecine des forces (DMF) -celle qui arme les centres médicaux des
armées ou CMA- a déjà les honneurs du 14 juillet (cf mes photos des répétitions du défilé sur mon twitter @defense137), récompense manifeste d'un haut niveau d'engagement actuellement, et de risques accrus pesant sur les infirmiers et médecins (1). La mort du médecin capitaine Marc Laycuras, tué lors de sa première opex au Mali suffit à l'illustrer, par delà les multiples attaques qui ont manifestement ciblé les équipes médicales de Barkhane ces dernières années, et donc ce blog s'est fait l'écho. Les équipes médicales avaient déjà été particulièrement engagées en Afghanistan.
Il a fallu refuser des volontaires dans ce carré composite du défilé à pied, où les tricornes féminins côtoient les bérets et les képis blancs.
On y trouve des très jeunes, et des chibanis qui tutoient les 20 opex. Le porte-drapeau, infirmier, a la poitrine lourde à cinq lignes de décorations -une légion d'honneur, une médaille militaire, plusieurs CVM- comme plusieurs autres infirmiers, multi-cités. Le chef de détachement affiche, lui, un poitrail de maréchal soviétique (à six lignes), collecté sur, là aussi, une vingtaine d'opex, sur quasiment tous les continents. Avec, entre autres, quatre CVM.
Cette légende du SSA, à qui plusieurs soldats français et civils étrangers doivent la vie (et c'est sans doute le cas pour d'autres membres du carré), sera décoré, une nouvelle fois le 13 juillet, passant un cran supplémentaire dans la Légion d'honneur.
(1) et auxsan, dépendant, eux des régiments. Cf ma série dans RAIDS à l'automne dernier sur les équipes médicales de Barkhane, et l'excellent documentaire-débat (cliquer sur le lien et embarquez pour 56 minutes de médecine tactique) de ma camarade Nathalie Hernandez (France Inter) réalisé aux mêmes époque et endroit.
