La préfecture de police vient de diffuser un premier bilan des fusilllades dans l'est parisien : au moins
une quinzaine de morts ont déjà été décomptés, et plusieurs autres victimes ont été blessés par des tirs d'armes automatiques. Le nombre de tireurs n'est pas précisément connu. Le Bataclan, une salle de concert, pourrait encore être occupé par un ou plusieurs tireurs.
La BRI-BAC a été la première déclenchée, les faits se déroulant dans
Paris. Elle avait, dès la fin 2014, mis en place des équipes légères
d'intervention en motos afin de pouvoir précisément réagir à ce type
d'attaque. Le RAID est également mobilisé, ce qui veut dire que la Force
d'intervention de la police nationale, déjà requise en janvier dernier,
a été déclenchée. La FIPN est placée sous l'autorité du chef du RAID, Jean-Michel Fauvergue.
Des militaires de l'opération Sentinelle ont aussi été aperçus dans cette zone.
Le stade de France, lui, a été concerné par trois explosions, avec au moins une bombonne de gaz dotée de clous, mode opératoire utilisée notamment lors de la vague d'attentats de 1995 à Paris, menée par les réseaux français du GIA. Le président de la République, qui assistait à la rencontre France-Allemagne, a dû être évacué, il a rejoint Bernard Cazeneuve qui suit la crise place Beauvau. C'est la première fois qu'un attentat à la bombe réussit aussi près d'un président (1) : on imagine pourtant que dans le contexte actuel, et de surcroît avec le président de la République sur place, le niveau de sécurité devait être particulièrement relevé.
Avec la simultanéité des attaques, qui se poursuivent, difficile de ne pas évoquer une attaque bien plus complexe que celles de janvier. A ce stade, aucune revendication n'a accompagné ces attaques.
(1) le dernier président visé avait été Jacques Chirac, en 2002, par le tireur Maxime Brunerie, proche de l'extrême-droite.