En l'absence de sa ministre, le chef des armées a décoré cet après-midi aux Invalides 4 femmes (sur
16 décorés), un taux supérieur à la féminisation des armées. Une infirmière a reçu la médaille militaire, une générale (Dominique Vitte) a pris un cran de plus dans la Légion d'Honneur (1), comme une générale de gendarmerie (Bettina Boughani). Mère de famille accomplie et ingénieur générale de l'armement, Monique Legrand-Laroche (DMAé) a également progressé dans l'ordre national du mérite.
Cette représentativité des femmes dans cette prise d'armes ne doit rien au hasard : le Président de la République a demandé à ses ministres, dont celles des armées, de promouvoir des femmes, à égalité avec les hommes. Cela vaut pour les ordres, mais aussi pour les nominations.
C'est une femme, Isabelle Saurat, qui vient d'être nommée au SGA, après qu'une autre a repris le SGDSN (Claire Landais), ou encore la DGRIS (Alice Guitton). Et c'est une femme qui dirige le service de santé des armées (Marlyine Gygax-Généro).
Une liste loin d'être close, comme le prochain cortège de nominations devrait le montrer.
Pour l'heure, en tout cas, des observateurs du sujet dans les armées, comme d'autres qui l'ont quittée, constatent pourtant une régression de la place des femmes, malgré quelques étendards. C'est le cas dans l'armée de l'air notamment, qui a longtemps fait figure d'exemple.
Une femme défilera néanmoins en tête du bloc de l'école de l'air, ce 14 juillet. Anne-Laure Michel avait figuré parmi les premiers pilotes de chasse aux côtés de Caroline Aigle (2).
(1) cette pionnière dans l'armée de terre reste à sa demande une année de plus au commandement du théâtre national, à gérer les réserves.
(2) Une promotion de l'école de l'air prend son nom.
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