Alors que les effectifs de la TF Hydra se sont réduits, ceux de la TF Sabre, opérant en BSS restent
stables et en alerte, à la hauteur de l'insécurité qui continue à progresser au Sahel.
Déjà plus qu'initié au sujet des forces spéciales, Emmanuel Macron est venu discrètement -sans le moindre media- à la rencontre de ces hommes et femmes, lors de son récent voyage en Afrique de l'ouest, et a pu mieux visualiser leur contribution à la lutte antiterroriste.
Ce modèle de rentabilité est appelé à prendre du poids, alors que l'ère des gros bataillons de Barkhane durera encore deux mandats, mais guère plus.
Une centaine de GAT ont encore été neutralisés cette année par Sabre, un ratio plutôt favorable comparé aux effectifs et moyens finalement modestes que la task force mobilise. Même si elle est, comme le rappellent les GCOS successifs depuis 2013, "intégratrice de capacités" provenant de la conventionnelle : drones du Belfort, chasseurs, mais aussi le soutien de Barkhane. Sauf à Ouagadougou -où la conventionnelle lui offre des effectifs-, la task force est en effet toujours en locataire sur les FOB de la région.
A Ouagadougou, le président avait été accueilli par le GCOS, qui était à nouveau en BSS en début de semaine dernière. Il a pu, à cette occasion, aller rencontrer des personnels en mission, ou s'apprêtant à y partir. L'occasion, pour le vice-amiral Laurent Isnard, de tâter le pouls des personnels commandos et de soutien, de retirer quelques retex à valoriser de retour en France, ou encore de mesurer le coup de collier nécessaire pour pousser tel ou telle innovation. Comme souvent, les personnels placés sous son commandement opérationnel n'en manquent pas, face aux réalités de la lutte antiterroriste, au Sahel. De quoi donner du travail à la CIEPCOS (cellule d'innovation et d'études pour le COS), et à ses antennes dans les unités.