La frégate multimissions Auvergne sera bientôt de retour au port-base après un périple de plusieurs
mois en mer. Le propre chef d'état-major de la marine embarque à bord ce soir, pour prendre le pouls des marins, à l'issue de ce premier déploiement de longue durée qui avait commencé en août.
On pourra relire, à titre d'ambiance, le reportage que lui avait consacré, en mer de Chine, ma consoeure Nathalie Guibert.
A priori, le navire ne semble pas avoir connu les surprises -pas toutes bonnes- rencontrées par ceux qui l'ont précédé dans la série. Mais elle reste peu stable, un vice intrinsèque aux FREMM -en service en France en tout cas- qui ne sont pas pourvues de système de stabilisation efficace, un choix dicté par des motifs budgétaires. Il faut espérer que les économies ne seront pas faites au même endroit sur les FTI.
On peut penser que ce problème, désormais connu, peut avoir refroidi quelques prospects, dont le Canada, prêt à acquérir 15 frégates d'un coup. Et qu'il pourrait faire réfléchir en Australie, autre prospect possible. Il reste en effet toujours possible de doter les FREMM d'une stabilisation efficace à l'export.
Ce manque de stabilisation, sur les Françaises, a un impact opérationnel évident, sur les mers un peu rudes qu'on rencontre... un peu partout sur le globe : à la fois pour l'appontage du Caïman (quand il est en état de voler), qui ne peut être réalisé sur une plateforme instable, mais aussi sur la récupération et la mise à l'eau des embarcations commando (une FREMM peut embarquer deux Ecume). Et évidemment, elle impacte la bonne humeur de l'équipage, un équipage "optimisé" dans son format.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.