Une fois n'est pas coutume, un hélicoptère de l'armée de l'air basé en Corse s'est avéré essentiel à une
mission réalisée dans le cadre de l'action de l'état en mer. C'est la préfecture maritime de Toulon qui retrace, ce soir, ce qui aurait pu être, mercredi, une histoire plus complexe de débarquement de migrants semblables à l'East Sea (2001), voire de terroristes. Cette menace de terroristes en haute mer ne fait pas sourire à Toulon, d'autant plus que le Charles-de-Gaulle et une quinzaine de navires de guerre sont actuellement en mer dans le cadre de Gabian. Et que la prémar de Toulon consacre des moyens importants pour sécuriser, de façon aléatoire, les navires à passagers, qui ne manquent pas dans cette zone (ferrys, paquebots).
Tout est parti d'une détection réalisée par un sémaphore de Corse, installé à La Chiappa (photo 1). Les sept embarcations rapides repérées ne répondent pas aux appels de la VHF marine : l'addition des faits rend ces mobiles suspects. On le saura plus tard, il s'agit d'un convoyage d'embarcations, doublé, apparemment, d'essais pour un ou plusieurs clients.
Un des hélicoptères de l'escadron 1/44 Solenzara est scramblé de la base aérienne 126, et assure le suivi des embarcations qui restent groupées et rapides. Il passe ensuite le témoin à un Beechcraft 350 de la Douane et à un EC135, basés eux à Hyères, sur le continent. La prémar rameute aussi du monde en mer : la DF47 Lissero, une garde-côtes basée à Marseille, et la DF25 Libecciu de Bastia qui interceptent les vedettes (photo 2).
Sur cette affaire, armée de l'air -bien positionnée en Corse, où elle renforce le Solenzara- et la Douane -qui aligne pas moins de trois moyens- tirent plutôt bien leur épingle du jeu.
La prémar n'a pas livré la chronologie de l'interception. Même si les vedettes n'étaient que d'inoffensives embarcations ralliant un salon nautique à Gênes. Cette fois-ci, en tout cas.