C'est l'agenda du voyage de Bernard Cazeneuve dans l'outremer (mais cela remonte au 26 juillet en
fait) qui me l'apprend, l'appellation des GPIOM (groupe de pelotons d'intervention d'outremer) a disparu, remplacée, comme pour les PI2G (pelotons inter-régionaux d'intervention de gendarmerie), par celle d' "antenne GIGN". Elle rend bien plus lisible la chaîne d'intervention de la gendarmerie, et sort un signe de moins du dictionnaire de ceux qui les collectionnent, par delà, le fait, avéré, que GPIOM se prononçait à peu de choses près comme opium, une phonétique donc assez malheureuse.
On comptait six GPIOM historiques (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Nouvelle-Calédonie et Polynésie), auxquelles s'ajoute celui créée en 2016 à Mayotte. Cette année, la DGGN a aussi créé trois antennes en métropole, à Nantes, Tours et Reims. L'effectif théorique de chaque antenne étant de 32 hommes (atteint en fin d'année pour les nouvelles), soit 416 opérateurs en intervention spécialisée (antennes) et 400 à Satory, soit un total de 816 hommes, sans compter les PSPG, qui renforcent également les antennes selon les situations et la disponibilité.
La police, elle, avait choisi de ne pas intégrer les trois GIPN outremer (Réunion, Nouvelle-Calédonie et Antilles-Guyane) dans le RAID, qui a récupéré les sept anciens GIPN de métropole sous son aile, au printemps 2015.
La présence de ces unités, par delà leur concours régulier aux opérations de police judiciaire, est évidemment un atout dans le cadre de la lutte antiterroriste : l'outremer peut-être ciblée, elle aussi, et c'est d'ailleurs ce qui a motivé la création de l'antenne de Mayotte.
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