Un incident aérien qui tombe au plus mauvais moment : un souci sur un train d'atterrissage
intervenu lundi à Ajaccio sur un bombardier d'eau Canadair CL-415 a obligé, mardi, le ministère de l'Intérieur a accepter la suspension de vol de toute sa flotte (chaque appareil portant chacun 6000 litres). Cette suspension n'est que temporaire, pour l'instant : le bureau d'enquêtes accident de la défense air (BEAD-Air) doit se charger de comprendre ce qui s'est passé, en lien avec le constructeur, Bombardier, qui ne produit plus ce type d'appareil. Les analyses devraient durer 48 heures.
L'entretien des appareils est réalisé principalement hors saison par Sabena Technics, pour assurer le besoin de disponibilité en saison.
Le temps que le sujet se décante, tout l'effort repose donc désormais sur le reste des bombardiers d'eau : les huit Tracker, qui sont des avions de guet aérien armé avec retardant (GAAR), et une capacité d'emport moindre de 50% (3200 litres) par rapport aux Canadair, qui ravitaillent aussi plus vite. Et les deux Dash, des avions de transport régional modifiés pour porter 10.000 litres d'eau. Soit une capacité instantanée de moins de 50.000 litres, bien en deça de ce qui est cloué au sol depuis aujourd'hui.Afin de prendre en compte cette perte sèche, l'Intérieur dit pouvoir générer plus d'effets avec les moyens au sol, avec "l'emploi avisé" du reste de la flotte aérienne, et la "planification du recours" à des moyens étrangers. D'habitude, c'est plutôt la France qui prête son concours à la Grèce ou au Portugal.