même GIGN à Loyada, à la frontière somalio-djiboutienne, en février 1976. Un livre, signé par Jean-Luc Riva, a remonté le temps pour décrire assez précisément la chronologie de faits, et immerger le lecteur dans l'opération de libération des 30 otages (le chauffeur du bus, un appelé du contingent, et les enfants des militaires de la base française).
Si certains passages -notamment des conversations côté somalien et indépendatistes- ont dû être reconstitués par l'écriture, l'essentiel puise aux meilleures sources de l'époque : familles des militaires, gendarmes du GIGN et du poste-frontière français, militaires du 5e RIAOM et du 2e REP, et même un habitant de Loyada !
38 photos viennt également faciliter l'immersion, et une meilleure compréhension de cette opération de la dernière chance, qui permit de sauver la quasi-totalité des otages, mais pas deux fillettes : Nadine Durand et Valérie Geissbuhler, tuées pendant l'assaut (1). Christian Prouteau, patron du GIGN à l'époque, et déployé sur place avec huit de ses hommes, redisait encore aujourd'hui son "sentiment d'inachevé" et "d'amertume" de n'avoir pu les sauver. Comme c'est courant, les ordres n'arrivèrent pas tout de suite de Paris et il y eut quelques grains de sable.
A bien des points de vue, c'était une première, pour le GIGN, mais aussi pour une prise d'otages d'enfants, 17 avant la prise d'otages de la maternelle de Neuilly.
(1) David Brisson, blessé, s'est donné la mort en 2014.
Jean-Luc Riva, les enfants de Loyada, Editions Nimrod, 21 EUR.
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Mes derniers livres : Le RAID, 30 ans d'opérations (Ed Pierre de Taillac), L'armée au féminin, préface de Jean-Yves Le Drian (Ed Pierre de Taillac) et Commandos du Ciel, préface du général André Lanata (Editions JPO).
