Après une maraude de bombardiers stratégiques russes il y a quelques jours, la permanence
opérationnelle de l'armée de l'air s'est retrouvée confrontée cet après-midi à un nouveau cas peu commun, avec un drone civil belge qui avait traversé la frontière sans contrôle.
Il aurait pu être tout droit sorti d'un album de Gaston Lagaffe, mais l'engin était bien réel, avec une envergure estimée à trois mètres et filait à 90 noeuds.
Le contrôle aérien militaire belge a pu aviser le centre national des opérations aériennes (CNOA) grâce aux accords transfrontaliers mis en place il y a plusieurs années.
Cette fluidité dans le transfert de l'info a permis de scrambler quatre minutes plus tard la permanence opérationnelle de Saint-Dizier, qui s'est peut-être crue bizutée (l'histoire ne le dit pas).
Le Rafale a pu vérifier, quelques minutes plus tard (à 16h07), que l'engin suivait un cap non dangereux, et qu'il n'avait pas de charges sous les ailes : pas un drone terroriste donc, un doute qu'il fallait aussi, vu le climat actuel, lever.
Le Rafale, rejoint par la suite par un hélicoptère, a accompagné la chute (vers 16h15) du drone jusqu'à Dizy-le-Gros (Aisne), où il n'a pas fait de victimes. La perte de moteur était intervenue à hauteur de Laon.
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Mes derniers livres : Le RAID, 30 ans d'opérations (Ed Pierre de
Taillac), L'armée au féminin, préface de Jean-Yves Le Drian (Ed Pierre
de Taillac) et Commandos du Ciel, préface du général André Lanata
(Editions JPO).