Par le passé, la Marine a déployé des chasseurs depuis une base terrestre, en Afghanistan. Ce
déploiement avait à l'époque divisé les marins du ciel. Il avait entamé le potentiel des SEM (qui en ont vu d'autres depuis) pour une mission qui ne semblait pas à tout le monde dans le coeur de cible.
Une même fenêtre de tir se présente à la marine dans les mois à venir : le porte-avions va entrer en chantier pour environ 18 mois (au moins), et le capital que représentent une quarantaine de Rafale Marine (dont une bonne moitié disponible), par les temps qui courent, ne peut pas être réservé qu'à des opérations embarquées. La Syrie et l'Irak ne seront pas calmes d'ici là, et auront donc besoin e chasseurs, à l'heure où la flotte Mirage 2000D va entrer en rétrofit à mi-vie (1).
Car il faut le rappeler, le format de la chasse française a été conçu de façon globale dans les livres blancs successifs. Cette globalité ne doit pas être conçue que sur le papier : des Rafale Marine devront donc pouvoir apporter leurs atouts, que ce soient dans les missions de police du ciel -ils le font déjà quelques jours dans l'année- mais aussi pour la guerre réelle, depuis une base au proche ou au moyen-Orient. Ou, n'excluons rien, une base situé dans la zone de crise libyenne, qui sera assurément la prochaine opération du Président (2).
(1) un des prochains contrats à notifier.
(2) la question qui reste en suspens, c'est quand, mais la fin de l'année n'est que dans 13 jours. Depuis 2012, les Français sont allés à la frontière syrienne avec un HMC, en Guinée avec une structure de soins Ebola, et plus évidemment encore, au Mali, en Somalie, en RCA, en Irak, et désormais, en Syrie. Un record, donc, dans un espace temps aussi réduit.
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Mon dernier livre : Le RAID, 30 ans d'opérations (Ed Pierre de Taillac)
Mes
prochains livres (sortie janvier) : L'armée au féminin, préface de
Jean-Yves Le Drian (Ed Pierre de Taillac) et Commandos du Ciel, préface
du général André Lanata (Editions JPO).