C'est la crédibilité de la dissuasion maritime qui est sur la table : le centre d'essais des Landes doit
procéder dans les heures qui viennent à un tir en mer de missile nucléaire M-51, le modèle qui équipe une partie des SNLE de la force océanique stratégique (FOST). Les motifs de report sont peu nombreux : météo, irruption de badauds (malgré les mesures de sécurité...).
Le programme n'a pas connu que des succès : en 2013, le missile avait sombré prématurément au large du Finistère. Les causes de l'accident n'ont jamais été livrées (sabotage, malfaçon, ...?), encore un exercice de com' pas bien réussi. Airbus, Safran et le CEA sont les principaux acteurs de ce programme essentiellement produit en Aquitaine.
Une maquette avait aussi été perdue en 2009.
Le nom retenu pour ce tir-ci serait Polyodon 3, un poisson qui possède un nez allongé, comme le M-51.
Coelacanthe, un très vieux poisson, l'avait précédé dans la liturgie nucléaire : il y a donc des spécialistes des poissons dans les services concernés.
Le Polyodon vit en Amérique du nord : pour autant qu'il y ait donc bien un lien entre Polyodon et ce tir, gageons que ce n'est pas là que finira le missile, qui possède une portée intercontinentale...