Le ministre de la Défense a confirmé ce matin les infos parues sur ce blog il y a déjà plusieurs semaines : les
effectifs français en Centrafrique vont fondre, mais moins qu'anticipé. Ils s'établiraient à 1500 (contre 2000, plus les 250 de l'Eufor) soit une baisse de 25%.
Cette baisse a en fait déjà commencé : comme ce blog l'a révélé, la 2e compagnie du 1er RCP est rentrée en France après seulement un mois de présence sur place. Soit dit en passant, cela illustre bien que les effectifs dépassaient très largement les 2000. Pour le COMFOR à Bangui, pourtant, ces mêmes effectifs sont toujours restés "entre 1950 et 2050" affirmait-il encore hier.
Il est vraisemblable que c'est une logique comptable qui a prévalu à ce retour, et non la situation sur place qui reste éminement fragile, alors que la MINUSCA n'est pas encore mature. 4 civils sont encore morts à Bambari ces dernières heures.
Cette réduction, qui doit accompagner à la fois la qualification opérationnelle de la MINUSCA et la transformation qualitative de Sangaris en une réserve opérationnelle de théâtre pour l'ONU, se traduit d'ores et déjà par des renforcements en matériels.
Parmi les unités actuellement en Centrafrique figurent la 1ère compagnie du 1er RI, la 1ère compagnie du 3e RG, le 1er escadron du 1er Spahis, une compagnie du 3e RIMa, ainsi que des éléments des 1er et 11e RAMa. L'armée de l'air arme pour sa part un plot polyvalent de Fennec, armé par les escadrons 3/67 Parisis et 5/67 Alpilles.