Un des premiers rendez-vous du nouveau ministre Jean-Yves Le Drian, en 2012, fut au Shangri-La
Dialogue. Impressionné par la qualité de l'auditoire et du niveau des échanges, et après avoir fréquenté d'autres enceintes du même type sur d'autres continents, le même ministre fut étonné de ne pas en trouver une du genre en Afrique.
C'est donc bien à Paris qu'est née l'idée d'un tel forum, qui a naturellement atterri à Dakar, après que le ministre a, après une dizaine de voyages en Afrique en 2014 (dont au moins deux à Dakar), constaté la popularité d'une telle idée chez certains dirigeants africains.
Le Sénégal, dans la foulée du sommet de la Francophonie, rempile donc pour un autre rendez-vous international, même si à Paris, on souhaite bien que ce forum soit un bouillonnement d'idées, et non un énième sommet (il manque, de toute façon, pour cela, un nombre suffisant de chefs d'Etat... même si quelques uns seront présents).
Cela peut sembler étonnants aux yeux de certains, c'est donc bien à la Défense et non au Quai d'Orsay qu'une telle idée a germé, et c'est elle qui finance aussi en partie. Aucun chiffre n'est sorti officiellement, mais la facture nette resterait contenue à 2 MEUR, partagée à 50-50 par la France (qui apporte aussi des moyens en nature) et le Sénégal (idem). Le reste est financé par des partenaires privés, à l'instar de ce qui se fait pour les Universités d'été de la Défense, organisées par un des trois promoteurs du forum de Dakar (CEIS).
Une fois qu'on a dit cela tout cela, de quoi va-t-on parler à Dakar ? Des sujets du moment : terrorisme, sécurité maritime, soutenabilité de l'effort de défense, crises sanitaires... Les langues se délieront-elles vraiment ? Y aura-t-il des invités-surprise ? Le bouillon de culture de Dakar va-t-il prendre ?
Réponses à toutes ces questions, et sans doute à d'autres, la semaine prochaine.