Dans la construction navale, on le répète à l'envie : il n'y a rien de plus complexe au monde que la
construction d'un sous-marine ! La parution récente d'un livre permet en tout cas d'en mesurer quelques aspects : les éditions SPE Barthelemy viennent de sortir le sixième tome de l'encyclopédie des sous-marins, conduite par l'ancien Alfost Thierry d'Arbonneau. Je n'ai pas consulté les cinq précédents, mais ce sixième tome est à l'instar d'un livre de ma bibliothèque, commis par le même éditeur, sur le Charles-de-Gaulle : technique et bien illustré. Les textes s'adressent plutôt à un public préchauffé, sans pour autant être averti. Les illustrations, très nombreuses et pour certaines inédites, sont une vraie plus-value. En autres, dans le chapitre consacré aux périscopes, on découvre un trafic en mer observé depuis le périscope d'un SNA, ce qui rappelle que ces squales sont capables de beaucoup de choses (1).
Les chapitres consacrés aux armements, torpilles, missiles balistiques (pour les SNLE), Exocet et MDCN (pour les SNA) livrent aussi de nombreux détails, jusques et y compris sur les commandes export de missiles antinavires livrés de dessous la surface... Bref, de quoi satisfaire un public finalement assez large, public qui pourra trouver des compléments à la cité des Sciences de la Villette (hall Argonaute), là où cet ouvrage a été présenté il y a quelques jours, devant le sous-marinier qui pilote la marine : l'amiral Bernard Rogel.
La construction d'un sous-marin, 400 pages, 70 euros, Editions SPE Barthélémy.
(1) Un ancien pacha de sous-marin assure ainsi que pendant les opérations en Libye en 2011, les SNA de la marine seraient restés à 90% du temps à l'immersion périscopique.